Paris Centre : un secteur où il fait bon vivre et grandir

Entretien avec

Karine BARBAGLI, Première adjointe en charge du logement, des familles, de la petite enfance, des affaires scolaires et de la qualité de la restauration scolaire

« La ville de Paris se métamorphose, et le centre de Paris aussi : Paris Centre un secteur où, depuis 5 ans, l’enfant est au cœur de notre action municipale. Rues aux écoles, réaménagement des cours et du bâti de nos crèches, écoles, collèges pour mieux résister au changement climatique, création de nouveaux jardins, nouvelle cuisine pour la restauration scolaire… Si l’enfant est au cœur de nombre de nos actions, en toute logique, c’est de l’ensemble de la famille et des habitants dont on prend soin »

Quel est le profil sociétal de Paris Centre ?

Contrairement aux idées reçues qui perdurent parfois, Paris Centre est un territoire de grands contrastes en termes d’habitants. Loin d’être ce secteur « bobo chic » qu’on lui prête souvent, il est historiquement un quartier populaire et d’immigration.

Aujourd’hui, son identité est mixte, qu’elle soit culturelle ou sociale. Ici cohabitent à la fois des artistes, des cadres mais aussi, fidèle à son image historique de refuge, des populations qui vivent parfois dans des hébergements d’urgence.

Quelle est son offre en termes de logement social ?

Avec quelques 6591 logements sociaux, nous sommes aux alentours de 11 % de taux correspondant à la loi SRU pour Solidarité Renouvellement Urbain. Notre objectif prioritaire est de développer la part du logement social à Paris Centre, avec la volonté à la fois de permettre à des familles d’origines sociales multiples et variées de rester à Paris Centre, mais également d’en attirer de nouvelles.

C’est un secteur avec une pression importante puisque 4736 habitants de Paris Centre demandent un logement social à Paris Centre. Un système de cotation et de commission régie les attributions de logements dans un souci de transparence et d’équité.

À quelles problématiques majeures êtes-vous confrontée en termes de logement, afin de pérenniser la présence des familles à Paris Centre, notamment lorsqu’elles s’agrandissent ?

La richesse de notre environnement architectural historique, qu’il nous appartient de préserver limite évidemment notre capacité à agir. Il n’est ainsi pas possible de construire des bâtiments neufs mais seulement en acquisition rénovation, ce que nous faisons dès que possible.

Parallèlement, pour garder les familles, qui s’agrandissent et en attirer de nouvelles, il est essentiel de pouvoir leur offrir un logement salubre, adapté à la composition de leur foyer et à leur budget. Cela veut dire qu’il faut développer l’offre de logements sociaux de typologie familiale, c’est-à-dire pouvant accueillir des familles avec enfants.

Notre engagement va ainsi du logement de typologie familiale accessible pour toutes et tous, à la lutte contre l’habitat insalubre.

Nombre de réhabilitations, qui ont vu le jour, en lien direct avec les bailleurs sociaux qui procèdent ainsi parfois de la rénovation totale d’habitats indignes comme par exemple le programme de 15 logements récemment livré rue Charles François Dupuis avec le bailleur immobilier 3F au cœur du Marais.

Quels projets structurants ont vu le jour sur ce sujet ?

Durant ce mandat, nous avons vu notre engagement se concrétiser, devenir réalité. Évidemment, il y a eu l’emblématique réhabilitation et rénovation de La Samaritaine, en adéquation avec les exigences environnementales et sociétales puisque 5 logements sont aménagés et domotisés pour des personnes en situation de handicap lourd.

Fruit d’une lourde restructuration, cette opération permet tout à la fois de favoriser la mixité sociale et de préserver le patrimoine parisien. Ce programme est venu témoigner que tout était possible et que nous pouvions aussi faire rayonner la mixité sociale, et rester par là même fidèle à l’identité de Paris Centre.

Les projets aboutis ou en cours ne manquent pas. Je pourrais ainsi citer la réhabilitation d’un immeuble de 35 logements rue Saint-Denis dans 2ème ou encore les 70 logements, qui ont pris place aux côtés d’un jardin public, de deux cabinets médicaux, de commerces et d’ateliers d’artisans, au cœur du quartier du Marais dans une ancienne caserne de gendarmerie, la Caserne des Minimes.

La typologie des logements parle d’elle-même et correspond à la belle mixité à laquelle nous aspirons, avec ces logements sociaux, familiaux et à destination de la classe moyenne, qui vont du T1 au T5. Un T4 est en outre consacré à une colocation étudiante.

De fait, il est bon de rappeler que le logement social comprend différents niveaux d’accès et est par là même aussi ouvert aux revenus moyens et aux cadres, favorisant la mixité au sein de chaque programme. Notre objectif est ainsi d’équilibrer de façon équitable tout autant des foyers aux revenus moyens ou supérieurs que défavorisés, des jeunes générations aux aînés.

Offre de logement, familles et enfance entretiennent des liens étroits. Quelles sont à cet égard vos priorités ?

Avant la création de Paris Centre, le IVème arrondissement a entamé une politique volontariste en termes de logement social à typologie familiale.

Aujourd’hui, les résultats sont là, le taux de logements sociaux s’élève à 14,9 % sur ce quartier, il fait ainsi parti des 3 arrondissements parisiens qui ont vu leur population augmenter modérément entre 2011 et 2022 avec le IIe et le XIVe arrondissement.

Ariel Weil a récemment publié une tribune dans Libération intitulée « Arrêtons de dire que les familles fuient Paris » qui reprend ces éléments. Lorsqu’il m’a fait l’honneur de me choisir comme Première adjointe en charge du logement, des familles, de la petite enfance, des affaires scolaires et de la qualité de la restauration scolaire, c’est pour dire qu’il mettait d’emblée en exergue ses priorités.

Logement, familles, enfance, c’est l’un des triptyques de la vie. Le logement est la pierre angulaire d’un parcours de vie. La charge qui m’a été confiée sur cette partie de ma délégation par Ariel Weil, même si l’approche est évidemment transversale, n’est pas la partie construction mais la partie suivie des demandeurs de logements et gestion locative.

Je peux vous dire que lorsque je rencontre au cours de mes permanences ou sur le terrain, des personnes, qui ont pu rester à Paris Centre, y fonder une famille, dont je vois les enfants venir me saluer, c’est une émotion pure, qui me conforte dans mes engagements.

On sait aussi combien la perte d’un logement peut constituer un moment de bascule dans une vie. Nous luttons ainsi aussi contre les expulsions locatives.

Il nous faut dans ces circonstances un lien avec les services (maison des solidarités, ADIL75, préfecture) pour trouver à la fois des solutions et des consensus pour les propriétaires, qui ont un droit légitime sur leur appartement et les locataires en difficulté.

Dans ce triptyque logement, familles, enfance que nous portons, résonnent toutes les valeurs de cette gauche humaniste mais réaliste que nous défendons. Aux côtés d’Ariel Weil, nous sommes mobilisés pour que les habitants vivent bien à Paris Centre, que ce soit chez eux ou dans l’espace public.

Cela veut dire qu’ils doivent trouver ici tout ce dont ils ont besoin au quotidien, pour eux, pour leurs enfants, et pour tous les schémas familiaux, dans leur diversité et pluralité.

Notre engagement concerne ainsi tous les âges et étapes de la vie, de la naissance et même en amont, puisque l’on sait à quel point les conditions de la grossesse sont essentielles pour la mère et l’enfant à naître mais également pour soutenir toutes les formes de parentalité.

Quelles actions majeures avez-vous initiées au profit des familles et des enfants ?

La grande majorité de nos actions leur est dédiée. En effet, toute la politique municipale est tournée vers nos habitants pour qu’ils vivent mieux au quotidien et au long court.

Nous avons la chance d’être dans un secteur historique, ouvert sur l’Histoire et la culture, au sein duquel nous développons en continu de beaux projets pour toutes les populations, quel que soit leur âge et leurs aspirations.

J’en veux pour preuve les ateliers d’éveil musical ou à l’art en général que nous avons initiés à destination des nourrissons avec nos bibliothèques autour du livre, avec le conservatoire Mozart (concerts lyriques pour les tout-petits), les musées comme l’Orangerie, Carnavalet, Picasso ou le musée en Herbe ou encore notre « fête des bébés » en Mairie. Nos engagements se traduisent en actes concrets.

À Paris Centre, déjà, on respire mieux parce que nous combattons inlassablement la pollution en limitant tant que faire se peut la circulation des voitures et en favorisant la circulation des bus, des piétons et des cyclistes, mais aussi en favorisant l’accès à la nature partout où cela s’avère possible.

En toute logique, nous sommes mobilisés autour des enfants, de leur épanouissement, qui sont le cœur d’une famille. Ils sont l’avenir et nous devons veiller sur leur présent et leur futur.

L’école est devenue la capitale du quartier avec le développement continu des rues aux écoles, espace pour jouer en toute sécurité, havres de paix, dans lesquels nous réduisons ou supprimons quand cela est possible, la circulation motorisée aux abords des écoles, permettant aux enfants de cheminer sans danger et de limiter la pollution.

Plus encore, lorsque ces rues sont activées en rues aux enfants avec des jeux, elles sont lieux de rencontres et d’échanges entre toutes les générations. Les enfants, les adultes, mais aussi les personnes âgées de toutes origines s’y croisant et apprennent à se connaître, loin des différences, illustrant bien la ville du quart d’heure que nous développons aujourd’hui au cours de cette mandature. C’est une victoire pour la planète et pour la mixité, dans des instants dans lesquels le temps se suspend parfois. J’ai moi-même le souvenir d’une personne âgée, souriant aux jeux des enfants. Cela n’a pas de prix.

Il en est de même des cours oasis : réaménagement et végétalisation des cours d’école qui aujourd’hui gagnent nos collèges et nos crèches.

Si l’on prend la définition d’oasis au sens propre comme figuré, elles en sont bel et bien l’incarnation entre cet endroit d’un désert qui présente de la végétation, un point d’eau, un îlot de fraîcheur et ce lieu ou moment reposant, agréable.

Comme pour les rues aux enfants, nous ouvrons aussi ces espaces sur la ville. Durant les épisodes de canicule, où tout un chacun pouvait s’y retrouver et s’y rafraîchir en soirée, nous avons pu d’ailleurs mesurer tous leurs atouts environnementaux et humains, entre la préservation de la fraîcheur grâce à la végétalisation et les sols clairs.

Plus encore, la « Ville du quart d’heure », l’école « capitale » du quartier se dessinent au cœur de trois cours d’école ouvertes à toutes et tous le samedi. Familles et habitants bénéficient ainsi d’espaces supplémentaires aux côtés des enfants ; des associations viennent régulièrement proposer des activités gratuites.

La ville de Paris se métamorphose, et le centre de Paris aussi : Paris Centre un secteur où, depuis 5 ans, l’enfant est au cœur de notre action municipale.

Rues aux écoles, réaménagement des cours et du bâti de nos crèches, écoles, collèges pour mieux résister au changement climatique, création de nouveaux jardins, nouvelle cuisine pour la restauration scolaire… Si l’enfant est au cœur de nombre de nos actions, en toute logique, c’est de l’ensemble de la famille et des habitants dont on prend soin.

J’en veux pour preuve notre mobilisation de la ville à hauteur d’enfant. Lorsqu’une cité est accessible aux enfants, elle l’est à toutes et tous. C’est une accessibilité universelle.

Nous bâtissons une ville où l’enfant respire mieux, où la nature reprend ses droits dès que cela s’avère possible. Ce qui est bon pour l’environnement l’est pour la santé des grands et des petits. Les enfants ont cette capacité de s’approprier des valeurs essentielles dont la protection de l’environnement fait partie, qu’ils sont souvent déjà à même de transmettre aux adultes, par des gestes simples qui vont devenir des automatismes comme le tri des déchets.

Nous avons eu parfois des expériences incroyables. Je pense notamment à celle que nous avons vécue lors de la création d’une cours oasis dans un collège avec la plantation d’arbres. Nous pensions que nous n’aurions que quelques élèves qui se mobiliseraient.

Or, c’est quasiment la totalité de celles et ceux présents qui ont retroussé leur manche. Le fait de voir grandir ces arbres qu’ils ont eux-mêmes plantés, façonnera leur approche de la nature. Chaque arbre pourra les ramener à celui qui est le leur.

Ils le verront s’épanouir avec cette prise de conscience que la nature, c’est la vie. Il est ainsi des moments de grâce dans la vie d’élu, qui nous confirment que nous allons dans la bonne direction. L’éducation est le lieu de tous les possibles. C’est la raison pour laquelle nous accompagnons à développer tous ces projets, qui feront l’adulte de demain.

Sur quels champs précisément accompagnez-vous l’adulte de demain ?

Il n’est pas de champs que nous laissions de côté, qu’il s’agisse de l’accès à la culture sous tous ses aspects, de l’éducation à l’environnement, à la citoyenneté ou encore la mémoire. Notre secteur bénéficie d’un très beau maillage d’écoles maternelles élémentaires ou polyvalentes à taille humaine ainsi que de 7 collèges.

Plus de 6000 enfants sont scolarisés dans les écoles et collèges publiques de Paris Centre. Nous sommes engagés tant que faire se peut aux côtés des parents contre les fermetures de classes en particulier quand les effectifs de nos écoles maternelles sont stables.

Évidemment, l’éducation est un sujet prioritaire car elle éveille le citoyen de demain, ouvre sur le monde et les autres. En ce sens, nous portons de nombreux projets inclusifs en partenariat avec l’éducation nationale comme les classes en LSF (langue des signes française) au sein des Pôles Enseignements Jeunes Sourds, et sommes aussi mobilisés autour des classes d’inclusion, qui par exemple scolarisent et incluent sur des temps spécifiques des enfants autistes.

De la même façon, dans notre secteur si cosmopolite, nous favorisons l’apprentissage des langues étrangères et du français pour les primo arrivants. Une partie des écoles développent des programmes d’anglais bilingue dès la maternelle ou l’apprentissage de l’italien ou du portugais.

En tant qu’élue en charge de la restauration scolaire, il est évident que l’alimentation saine fait aussi partie des apprentissages sur lesquels nous sommes engagés. J’en veux pour preuve l’important investissement que nous consacrons à la création d’une cuisine de secteur dédiée à la restauration scolaire, qui est en cours de réalisation en lieu et place de l’école maternelle de la rue Paul Dubois dont les élèves ont intégré les locaux de l’école Béranger transformée en école polyvalente.

La finalité est évidemment d’améliorer la qualité des repas servis dans la plupart des écoles des 1er, 2e et 3e arrondissements de Paris, une cuisine centrale existant déjà dans le 4ème arrondissement. En effet, 1 800 repas sur les 5 500 servis quotidiennement dans Paris Centre sont d’ores et déjà livrés en liaison chaude.

La cuisine de secteur nous permettra de contrôler l’intégralité de la chaîne de production, de l’achat des matières premières au service dans l’assiette, de nous approvisionner auprès de producteurs locaux pour soutenir les filières agricoles locales et manger des produits frais et de saison et d’avoir une meilleure souplesse de production. Lors de la dernière canicule, nous avons ainsi pu faire évoluer les repas servis sur la partie gérée en liaison chaude.

Une légumerie et une pâtisserie seront intégrées dans la cuisine centrale pour une meilleure qualité gustative et, enfin, du matériel de cuisson haut de gamme permettra une meilleure cuisson des produits (comme la viande) et une basse consommation d’énergie.

En attendant la livraison de la cuisine de secteur prévu en septembre 2027, notre cahier des charges reste bien sûr exigeant : le taux d’alimentation durable des repas servis à la cantine est passé de 80% en 2020 à 87% en 2024 ; le pain est à 100% Label Rouge ou bio. Deux repas végétariens par semaine sont servis aux écoliers et une option végétarienne quotidienne est proposée aux collégiens.

À la rentrée de septembre 2025, une alternative végétarienne quotidienne sera également proposée aux écoliers ; La restauration scolaire à Paris Centre est labellisée ECOCERT, qui garantit notamment l’utilisation de produits biologiques et locaux, la saisonnalité des produits, la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Vous évoquez beaucoup les enfants. Qu’en est-il des parents ?

L’un des objectifs de Ariel Weil et de notre équipe municipale est de réunir toutes les conditions pour que les familles restent à Paris Centre, et que plus encore, nous soyons en mesure d’en accueillir de nouvelles. Il n’y a pas de fatalité. Les familles restent et s’installent dans un secteur qui répond à leurs possibilités, attentes et besoins.

Nous savons toutes et tous, que lorsque l’on veut fonder un foyer, il est important que toutes les conditions soient réunies en termes de logements à typologie familiale, de services, d’accueils, de scolarité, de santé, d’accès aux loisirs pour que la famille puisse s’épanouir et grandir.

C’est une approche éminemment transversale. En d’autres termes, toutes les initiatives, que nous menons au profit des enfants bénéficient aussi aux familles. En complément de nos hauts lieux de culture et d’art, de loisirs, d’une incroyable accessibilité en termes de transports, nous avons la chance de pouvoir offrir un formidable tissu de crèches, d’écoles et d’établissements du second degré, avec un maillage cohérent et de proximité.

Côté petite enfance, nous avons pu créer sur notre secteur la troisième Maison des Assistantes maternelles de Paris, qui élargit notre offre de qualité en termes d’accueil de la petite enfance. Cependant, les parents ont aussi parfois besoin d’être eux aussi accompagnés. Nous avons débuté notre mandat en pleine pandémie.

Les parents nous ont fait part de ce besoin d’échange, d’écoute, de soutien. Le soutien à la parentalité est un corollaire des attentions que nous portons à l’enfant, et la ville de Paris a ainsi créé des ateliers gratuits parents enfants le samedi matin « samedi en familles».

En effet, nos trois Centres de Protection maternelle et infantile (PMI) font un travail remarquable en amont de la naissance de l’enfant et après, organisant un suivi soutenu quasiment de l’annonce de la grossesse à l’après, afin de tenter de prévenir tant que faire se peut, toutes les problématiques qui peuvent émerger lorsqu’on devient parents.

En tout état de cause, que les besoins soient urgents ou nécessitent un accompagnement ponctuel ou quotidien, global ou spécifique, nous sommes présents, aux côtés de toutes les formes de familles (monoparentale, homoparentale, co-parentale etc.)

La politique volontariste menée pour que s’épanouissent de concert familles et enfants porte-t-elle ses fruits ?

Les chiffres sont têtus et viennent démontrer, loin des idées reçues, que les actions que nous avons menées et continuons de mener portent leurs fruits. Ainsi le nombre d’enfants accueillis dans nos écoles maternelles à la rentrée 2024 était stable par rapport à 2023.

Évidemment, la densité de la population est une des plus fortes de Paris mais chaque arbre planté, chaque nouvelle irruption de la nature dans l’espace public est une victoire.

Nous sommes d’ailleurs en train de créer un nouveau jardin de 700 m2 au cœur du Marais qui sera la cour d’un collège la semaine et un jardin pour les habitants le weekend en lieu et place d’un bâtiment industriel. Je sais que comme moi, les habitants sont attachés à ce secteur, qui se décline en petits villages.

Les cours oasis, les rues aux enfants métamorphosent l’atmosphère dans tous les sens du terme, avec un air qui se purifie des éclats de rire, qui résonnent comme les jeux des enfants et éloignent ou diminuent les véhicules motorisés.

Les familles qui y habitent, y grandissent, y restent pour paraphraser Ariel Weil. Elles aiment souvent viscéralement leur quartier. Il nous incombe de leur offrir la possibilité d’y rester, et de s’adapter à leurs évolutions.

C’est pour elles que nous nous mobilisons. Les voir s’installer, s’épanouir, observer les enfants naître et grandir, s’attacher aussi à notre si beau secteur, y bâtir des projets, est notre plus grande réussite, notre raison d’être.