La Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre de la politique relative à l’ensemble des formations supérieures, initiales et tout au long de la vie et relève du ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Aujourd’hui, à l’heure où les métiers du travail social sont en tension, elle se mobilise sur ce secteur aux côtés notamment de la Direction générale de la cohésion sociale dans le cadre de diplômes d’État spécifiques. Cette nouvelle politique volontariste de la transversalité et du décloisonnement vient d’être confortée par un récent rapport de l’IGAS et de l’IGESR, qui met notamment en exergue à la fois la nécessité d’une meilleure articulation entre les ministères et d’un rapprochement du monde du travail social et du milieu universitaire.
Pouvez-vous nous rappeler les missions de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle ?
Pour résumer, la DGESIP élabore et met en œuvre la politique relative à l’ensemble des formations supérieures, initiales et tout au long de la vie, relevant du ministère chargé de l’enseignement supérieur. Elle définit les actions propres à promouvoir la réussite et le bien-être des étudiants et elle veille à la mise en œuvre, par les établissements relevant de sa compétence, de leurs missions d’orientation et d’insertion professionnelle.
Quels sont aujourd’hui vos sujets prioritaires ?
Les sujets prioritaires de cette rentrée universitaire sont la lutte contre la précarité étudiante, les conditions de vie et d’études de tous nos étudiants, la professionnalisation du premier cycles et l’insertion professionnelle à l’issue du premier cycle, la qualité et la lisibilité des diplômes, la réussite étudiante, les enjeux de développement soutenable et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Qu’en est-il du champ de l’action sociale et médico-sociale ?
Les diplômes d’État du travail social dépendent de la Direction générale de la cohésion sociale, mais ils font également intervenir la DGESIP, pour les diplômes du 1er cycle, et la Direction générale de l’enseignement scolaire, pour les diplômes de niveau baccalauréat.
Depuis 2018, et suite à un travail conjoint de réingénierie des formations entre la DGCS et la DGESIP, les 5 diplômes d’État suivants sont reconnus au grade de licence :
► Diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES)
► Diplôme d’État d’éducateur technique spécialisé (DEETS)
► Diplôme d’État de conseiller en économie sociale et familiale (DECESF)
► Diplôme d’État d’assistant de service social (DEASS)
► Diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE)
Les deux ministères sont désormais co-certificateurs pour ces 5 diplômes. Dans le cadre de leur accréditation et afin de dispenser des formations reconnues au grade de licence, les EFTS doivent désormais conventionner avec une université. Par ailleurs, la gestion des autorisations d’ouverture pour les formations préparant aux diplômes du travail social conférant grade de licence est désormais déconcentrée et relevée des recteurs de région académique dans le cadre de leur compétence en matière de contrôle des formations.
Ainsi, depuis la rentrée 2021, les campagnes d’ouverture de nouvelles formations et de renouvellement des décisions d’ouverture sont assurément pilotées par les services académiques.
Les DEES, DEETS et DECESF sont délivrés par les recteurs de région académique (la formation au DECESF peut d’ailleurs être dispensée en lycée à l’issue d’un BTS ESF) alors que les DEASS et DEEJE sont signés par les préfets de région et organisés par les DREETS.
Comment accompagnez-vous l’évolution de ces métiers ?
Outre l’inclusion de ces diplômes dans le schéma Licence-Master-Doctorat avec l’attribution du grade de licence pour 5 diplôme d’État (voir ci-dessus), la DGESIP et la DGCS travaillent à une meilleure articulation de leurs formations :
► Un projet de création d’une licence professionnelle mandataire judiciaire à la protection des majeurs (MJPM) est ainsi en cours. Il a vocation à remplacer le certificat national de compétence (CNC) MJPM. Ce dernier concerne environ 20 établissements (dont quelques universités proposant un DE en parallèle). La formation devrait se dérouler en un avec une mention générique, essentiellement de niveau licence.
► La DGESIP souhaite également la reconnaissance du Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) Carrières sociales (parcours assistance sociale) dans le code de l’action sociale et des familles pour l’accès à la profession réglementée d’assistant de service social (diplôme associé à la DEASS). Les deux administrations travaillent également à un accès facilité au DEASS pour les titulaires du BUT.
Au-delà des travaux en cours, un rapport de l’IGAS et de l’IGESR publié au début du mois, a formulé plusieurs recommandations visant à une meilleure articulation du réseau des deux ministères ainsi qu’un rapprochement du monde du travail social et du milieu universitaire.






