J’arrive en Principauté avec beaucoup d’humilité mais aussi de détermination. Je veux apprendre, écouter, essayer de me faire ma propre opinion. Je suis très honoré par le choix qu’a fait le Prince Albert II en me confiant les rênes du Gouvernement. Je mesure la charge, mais aussi combien il sera important de faire la démonstration que le Gouvernement est une équipe soudée autour du Souverain. Là pour avancer, modifier certaines choses, proposer et faire en sorte que la Principauté continue à se développer. Il y a des contraintes, des budgets, des orientations. C’est en fonction de cela que nous travaillons.
L’image à l’extérieur de la Principauté du Souverain est incroyable. C’est le premier de cordée, celui qui va parler dans les plus hautes sphères. Il est connu, reconnu, aimé, il est le premier point de cette attractivité.
J’ai un sentiment de forte admiration pour cet État et sa population. Pour les citoyens du monde, vivre à Monaco est une chance. Nous devons tous mesurer combien vivre dans la stabilité institutionnelle et la sécurité est un luxe que le monde nous envie, un luxe que nous devons préserver au maximum. Monaco s’est doté de moyens et s’est donné les moyens d’avoir une sécurité extrêmement forte, absolument indispensable. Un des premiers points pour faire venir des résidents.
La Principauté, ce n’est pas la France en petit, c’est Monaco en grand.
J’ai trouvé en arrivant sur le territoire des fonctionnaires et agents de l’État de très haut niveau, très motivés et très dévoués.
L’interministérialité, le travail en équipe… C’est essentiel pour nos grands enjeux. Quand les choses seront bien faites, il faudra féliciter chaque Conseiller-Ministre. Quand elles seront mal faites, il faudra venir me voir et «m’engueuler», c’est ça le travail en équipe. J’assumerai totalement le travail que nous faisons.
Le pouvoir parlementaire c’est l’essence même de notre constitution. Le Gouvernement et le Conseil National ont deux légitimités différentes. Les conseillers nationaux ont la légitimité des électeurs qui votent pour eux, le Gouvernement a la légitimité du Souverain qui nous a choisis. Ce sont deux légitimités, il n’y en a pas une plus forte que l’autre, les deux doivent travailler ensemble.
J’ai été dix ans parlementaire, j’ai bataillé avec les Gouvernements pour faire respecter ce qu’est le pouvoir parlementaire. Je ne souhaite qu’une chose : que nos relations soient fluides, dans le respect de la Constitution, chacun à sa place. Nous ne gagnerons pas seuls, ni les uns contre les autres. Ce qui m’importe c’est de tirer tous dans la même direction et d’atteindre nos objectifs.
L’attractivité reste le fil conducteur de la politique monégasque. Elle appartient à « L’histoire de la Principauté et de la dynastie des Grimaldi.»
Si par malheur l’attractivité n’était pas aussi forte, la Principauté reculerait. Il n’y a pas de raison qu’elle le soit, mais l’étendue de la tâche est forte.
J’ai entendu les soubresauts, les gens pas contents, qui parlent dans la presse. C’est la vie de toutes les institutions, de tous les États. C’est aussi la vie de Monaco. La Justice fera ce qu’elle a à faire, elle a toujours raison à l’arrivée.
Ce qui nous importe, ce n’est pas cela, mais c’est de sortir de ce triptyque Moneyval/Gafi/Greco.. Comme à la fin d’un match, il y a un gagnant et un perdant. Nous sommes dans le camp des gagnants, c’est notre objectif. Les matches de foot durent 90 minutes, notre match dure 18 mois.
Nous avançons dans les négociations et nous allons répondre à toutes leurs questions. Malgré les réformes et les étapes à venir, Monaco est un modèle solide.
La transparence et l’éthique sont des axes prioritaires pour renforcer la crédibilité de la Principauté à l’échelle internationale. En avançant toujours plus dans la transparence, nous arriverons à bien travailler.
Nous parlerons peu, nous travaillerons beaucoup. Lorsque nous prendrons la parole, ce sera pour annoncer des mesures.
Conférence de presse du 17 septembre 2024 – Extraits






